Pour un exemple :
« En l’espèce, madame D-H soutient que le motif invoqué dans la lettre de licenciement tenant à son comportement du 04 juillet 2012 n’a pas été abordé par l’employeur lors de l’entretien préalable du 12 juillet 2012.
Elle verse l’attestation de monsieur B, conseiller extérieur du salarié ayant assisté madame D-H, qui confirme que l’attitude de cette dernière lors de la remise de la convocation à l’entretien préalable au licenciement n’a pas été évoquée au cours du dit entretien.
Ce fait constitue une irrégularité de procédure qui a privé la salariée de la possibilité de faire valoir ses arguments et moyens de défense auprès de son employeur sur un des motifs retenus par celui-ci pour justifier le licenciement. » (CA AMIENS, 12 septembre 2019, n°17/00698)
Le tiers peut également apporter des précisions sur les griefs reprochés dans l’hypothèse où le salarié lui-même ne serait en état de se défendre.
La présence d’un tiers durant l’entretien est moins utile lorsque le salarié veut profiter de cet entretien pour négocier une rupture à l’amiable, ce qui est rendu difficile en présence de tiers.
En résumé, la présence d’une personne aux côtés du salarié convoqué à l’entretien préalable est souvent utile et permet d’éviter les abus en matière de détournement de la procédure de licenciement.