• Qui doit prouver la mauvaise foi ?
Dans ce cas, il revient à l’employeur de prouver la mauvaise foi du salarié.
Cela est extrêmement difficile pour l'employeur cela suppose pour lui de prouver que le salaire lui-même savait que les faits dénoncés étaient faux.
A titre d’exemple, l’employeur peut démontrer la mauvaise foi du salarié s’il démontre que les documents produits par le salarié pour crédibiliser ses accusations de harcèlement moral sont faux (Cass. Soc. 7 février 2018, n°16-19.594).
• Quelles sont les conséquences relatives à la mauvaise foi ?
Si l’employeur ne parvient pas à démontrer la mauvaise foi du salarié, alors il ne peut procéder au licenciement de celui-ci, sous peine de prononcer un licenciement abusif (Cass. Soc. 10 juin 2015, n°14-13.318).
En effet, si la mauvaise foi n’est pas alléguée dans la lettre de licenciement, alors le grief tiré de la relation d’agissements de harcèlement moral par le salarié emporte à lui seul la nullité de plein droit du licenciement (Cass. Soc. 12 juin 2014, n°12-28.944).
En résumé : Si par principe, aucun salarié ne peut être sanctionné pour avoir relaté des faits de harcèlement moral, l’employeur est tout à fait en droit de licencier un salarié s’il démontre que ce dernier est de mauvaise foi, c’est-à-dire qu’il savait que les faits qu’il dénonçait étaient faux.