La nullité du licenciement entraine la réintégration du salarié au sein de l’entreprise (rarement possible compte tenu des difficultés économiques associées généralement à la mise en œuvre d’un PSE) ou à défaut, le versement de dommages et intérêts ne pouvant être inférieurs à une somme équivalente à six mois de salaire.
Par ailleurs, bien que le PSE soit valable juridiquement (ou non contesté devant les juridictions administratives), il arrive que l’employeur ne respecte pas les engagements pris dans le PSE.
C’est notamment le cas lorsque l’employeur ne respecte pas son engagement de ne pas licencier (aussi appelé « garantie d’emploi »).
Dans cette situation, le licenciement du salarié concerné par la garantie d’emploi est dépourvu de cause réelle et sérieuse, impliquant le versement de dommages et intérêts.
Il est enfin nécessaire de rappeler que le salarié licencié dans le cadre d’un PSE conserve la possibilité de contester devant le conseil de prud’hommes le motif économique de son licenciement ainsi que le reclassement effectué, comme tout salarié licencié pour motif économique.
Maître Romain DURIEU est membre du cabinet EVO JURIS AVOCATS, avocats au barreau de Lille, et exerce en droit du travail, notamment en défense des salariés licenciés dans le cadre d’un PSE.