Cette problématique a été au centre de l’arrêt rendu le 25 juillet 2019 par la Cour d’appel de Lyon.
En l’espèce, le contrat de travail stipulait une clause dite « obligation de loyauté » aux termes de laquelle que le salarié s’engageait, en cas de démission ou de licenciement, à ne pas travailler au domicile de la clientèle de la société et ce durant une période d’un an.
La cour, qui n’est pas tenu par l’appellation donnée par les parties à la clause, a jugé que cette clause, en interdisant à la salariée d’entrer en contact avec la clientèle de la société avec laquelle elle a été en contact pendant la période d’emploi, s’apparentait à une clause de non-concurrence (Cour d'appel de Lyon, Chambre sociale c, 25 juillet 2019, n° 19/00889).
Faute de contrepartie financière, la salarié pouvait donc saisir le conseil de prud’hommes pour obtenir des dommages et intérêts.
Il est peut être temps de relire votre contrat de travail pour vérifier qu’une clause de non-concurrence ne s’y est pas glissée sans dire son nom…